PIERRON J.1, EL DIRANI E.5, SANCHEZ S.4, EL-HAGE W.3, HINGRAY C.1,2
1 Centre Psychothérapique de Nancy, Laxou, FRANCE;
2 CHRU, Nancy, FRANCE;
3 CHRU - Clinique Psychiatrique Universitaire, Tours, FRANCE;
4 Centre Hospitalier - Pôle IMEP, Troyes, FRANCE;
5 Université Saint Joseph, Beyrouth, LIBAN
Décrire l’évolution de la représentation des femmes aux deux principaux congrès de psychiatrie en France, le Congrès Français de Psychiatrie et le Congrès de l’Encéphale, de 2009 à 2018, et la comparer à l’évolution de la représentation des femmes parmi les psychiatres français. Secondairement, décrire cette évolution parmi les thèmes de psychiatrie générale, pédopsychiatrie et addictologie aux congrès et la comparer à celle des psychiatres d’adultes, pédopsychiatres et addictologues en France. Décrire également cette évolution au sein des comités d’organisation et scientifique et au sein des symposiums des compagnies pharmaceutiques des congrès.
Les données ont été obtenues par les programmes des congrès de l’Encéphale et du Congrès Français de Psychiatrie de 2009 à 2018 ainsi qu’auprès du Conseil National de l’Ordre des Médecins. La proportion moyenne de femmes aux deux congrès par année a été obtenue en pondérant la moyenne par les différents effectifs des intervenants aux deux congrès. Un test de Chi2 de tendance a été utilisé pour comparer l’évolution de l’écart de proportion au cours du temps.
La proportion de femmes parmi les intervenants aux congrès varie de 25% en 2019 à 32% en 2018. Parmi les psychiatres français, la proportion de femmes augmente de 46% à 51%, avec une proportion de femmes supérieure à celle des hommes depuis 2016. La différence de proportion de femmes entre les psychiatres français et les intervenants aux congrès varie entre 21% en 2009 et 17% en 2016, avec une proportion de femmes psychiatres en activité en augmentation (de 46% à 51%) et supérieure pour chaque année à celle des femmes intervenant aux congrès (de 25 à 32%) (Figure 1). La proportion de femmes intervenant sur des thèmes de pédopsychiatrie (41-59 %) est supérieure à celles intervenant sur des thèmes de psychiatrie générale (24-33%) et d’addictologie (10-39%) (Figure 2). La proportion de femmes est faible dans les symposiums des compagnies pharmaceutiques (7-24%), les membres des comités d’organisation et scientifiques (13-33%) et les présidents de séances (19-28%), bien qu’elle augmente avec le temps (Figure 3).
Cette sous-représentation des femmes dans les congrès de psychiatrie en France pourrait possiblement être améliorée par l’inscription de la question de la parité à la politique des congrès de psychiatrie, parmi les intervenants comme parmi les comités scientifiques et d’organisation.
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