RADON L.1,2, LAM C.1, LETRANCHANT A.2, HIROT F.7, GUILLAUME S.3, GODART N.2,4,5,6,7
1 Département de Psychiatrie et d’Addictologie, Hôpital Paul Brousse, Villejuif, FRANCE
2 Département de Psychiatrie de l’Adolescent et du Jeune Adulte, Institut Mutualiste Montsouris, Paris, FRANCE
3 Département d’urgences psychiatriques et de soins aigus, Paris, FRANCE
4 CESP, Univ. Paris-Sud, UVSQ, INSERM U 1178, Université Paris-Saclay, Villejuif, FRANCE
5 UFR des Sciences de la Santé Simone Veil, Université of Versailles, Saint-Quentin-En-Yvelines, FRANCE
6 Université de Médecine Paris Descartes, Paris, FRANCE
7 Fondation Santé des Etudiants de France, Paris, FRANCE
La comorbidité entre l’Anorexie Mentale (AM) et les troubles bipolaires (TB) demeure source d’interrogations concernant son existence ainsi que son impact sur les manifestations cliniques de l’AM et la nature du lien entre ces deux troubles.
177 patients ont évalués sur le plan de l’état nutritionnel, de la symptomatologie alimentaire, des comorbidités psychiatriques et de leur réponse au traitement. Les diagnostics de TB reposent sur les critères du DSM-IV-TR (short-CIDI). Les symptômes caractéristiques des patients souffrant d’AM et de TB ont été identifiés en comparaison avec celles de patients souffrant d’AM sans troubles de l’humeur et avec celles de patients souffrant d’AM et de dépression.
Parmi l’ensemble de l’échantillon, 11,3% ont souffert de TB. En comparaison avec les deux autres groupes, ces patients présentent un profil clinique plus sévère concernant la durée de l’AM (6,7 ans, p=0.020), l’état nutritionnel (p max=0.031), les niveaux d’anxiété, de dépression et de symptômes alimentaires, la comorbidité vie entière avec les troubles anxieux, la qualité de vie (p=0.001) et les traitements médicamenteux (antidépresseur et stabilisateurs de l’humeur, (p=0.029)). Les participants de l’étude ont été hospitalisés dans un centre tertiaire et souffrent de fait d’AM sévère. Le diagnostic de TB devrait être posé à partir d’un outil diagnostique plus précis.
Ces résultats soulignent l’importance d’une évaluation précoce et systématique de l’existence d’un TB et/ou d’autres troubles de l’humeur chez les personnes souffrant d’AM sévère afin de proposer un traitement le plus efficace possible.
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