MAMIMOUÉ E.1, FABRE V.2, BEZIE G.2, LIO G.2, SIRIGU A.2, FOURNERET P.1
1 Hôpital femme-Mère-Enfants, HCL, Bron, FRANCE
2 Institut des Sciences Cognitives, CNRS, Lyon, FRANCE
Les fonctions exécutives (FE) désignent un ensemble complexe et hétérogène de processus cognitifs de haut niveau impliqués dans la régulation des comportements, l’adaptation à l’environnement, les apprentissages, mais également les mouvements volontaires telle l’exploration oculaire. Depuis une dizaine d’années, les études retrouvent des altérations des FE dans les troubles psychopathologiques et notamment dans les Troubles Neurodéveloppementaux (TND) tels le Trouble du spectre de l’Autisme (TSA) et le Trouble de Déficit de l’Attention avec Hyperactivité (TDAH). Evaluer l’efficience des FE au cours du développement, représente donc un enjeu de santé publique majeur susceptible d’améliorer à la fois le repérage et la prise en charge thérapeutique précoce des TND. L’Eye-tracking est un outil permettant d’évaluer les stratégies d’exploration visuelle et donc l’évaluation des FE.
Or, il est complexe à utiliser en pratique quotidienne. Ainsi, le Digitracking a été développé dans le but d’étudier l’exploration digitale d’une image ou d’une scène visuelle en mimant l’exploration oculaire (fovéa), tout en ayant démontré son équivalence à l’Eye-tracking pour évaluer les stratégies d’exploration visuelles. L’objectif principal de notre étude est d’utiliser le Digitracking dans une population présentant des TND (TSA ; TDAH) afin d’identifier une ou plusieurs caractéristiques dans les explorations qui seraient spécifiques de ces populations.
L'étude est réalisée dans l’Unité d’Evaluation et de Recherche des Troubles Développementaux (UERTD) de l’Hôpital Femme-Mère-Enfant de Lyon. Les critères d’exclusions sont le refus de consentement et l’interdiction d’utilisation d’écrans par les parents. Il est indiqué au sujet qu’il doit explorer les images librement. Les données recueillies sont analysées et comparées avec les données de sujets neurotypiques de notre base de données. 42 enfants présentant des TSA (µ âge=6.47ans δ =3.08ans) et 10 enfants présentant un TDAH (µ âge =12.6ans ; δ=2.9ans) furent inclus. Les sujets avec TDAH sont capables de réaliser la tâche demandée tout au long du test comme les sujets sains (µ_sains = 0.74, δ_sains = 0.17, µ_tdah = 0.71, δ _tdah = 0.20). Il y a une similitude d’exploration dans ces deux populations (p=0.25).
Une sur-exploration des visages est observée en début de tâche chez les sujets TDAH et neurotypiques, non présente chez les sujets TSA (p= 0.0008 (sains+TDAH vs TSA)). Les TSA se distinguent par une atypicité d’exploration des images (p=6.22*10-10). L'étude retrouve une caractéristique dans les explorations qui est spécifique dans la population TSA, avec une diminution de l’exploration des visages au début de la tâche d’exploration.
L'hypersomnie est fréquemment reléguée au second plan par rapport à l'insomnie, mais elle suscite...
Des experts en addictologie abordent ici un thème qui suscite un intérêt croissant au sein de la...
Ce symposium fait un point sur les avantages et les limitations des Thérapies de Réduction des Ri...
Se présenter comme psychiatre laisse rarement indifférent nos interlocuteurs. Atout ou désavantag...