ZEBDI R.1, PLATEAU E.2, DELALANDRE A.2, VANWALLEGHEM S.1, CHAHED M.3, HENTATI Y.6, CHAUDOYE G.1, MOREAU E.4, LIGNIER B.5
1 Université Paris Nanterre, Nanterre, FRANCE
2 Hôpital Raymond Poincaré , Garches, FRANCE
3 Université Tunis El Manar, Tunis, TUNISIE
4 Espace Jeunes Adultes, Paris , FRANCE
5 Université de Bourgogne Franche-Comté, Dijon, FRANCE
6 Université de Tunis, Tunis, TUNISIE
En France, le gouvernement a mis en place des mesures de protection de la population face à la pandémie (COVID19) incluant notamment un confinement strict au domicile. Celui-ci a nécessairement induit des changements importants dans les routines quotidiennes familiales, particulièrement au niveau du travail, de la scolarité, des loisirs et des liens sociaux. Une étude récente, menée en Chine, a mis en évidence des retentissements psychologiques de la COVID19 et des mesures de confinement associées, sur les enfants et adolescents, telles que des peurs, des préoccupations anxieuses, de l’inattention et de l’irritabilité retrouvés également en Europe (étude comparative Espagne/Italie; Orgilés et al. 2020). L’enquête CONFAMI a pour objectif d’explorer le vécu émotionnel des enfants face à la COVID19 et au confinement, en fonction de leur contexte de vie, et de déterminer si cette situation exceptionnelle a généré des émotions négatives qui pourraient potentiellement conduire à un vécu traumatique.
439 parents (âge moyen = 38,5 ; et = 6,8) ayant un ou plusieurs enfants âgés d’une semaine à 27 ans, ont répondu à un questionnaire en ligne pendant la période du confinement. La méthodologie à la fois quantitative et qualitative, a permis d’investiguer les liens entre le contexte de vie, le vécu émotionnel et les répercussions sur les habitudes quotidiennes chez des enfants et des adolescents confrontés au confinement dans le cadre de cette pandémie.
Les premiers résultats suggèrent qu’en moyenne le niveau d’inquiétude des enfants (m = 3,38/10; et = 2,65) pendant le confinement était moins élevé que celui de leurs parents (m = 5,52 ; et = 2,41). La majorité des enfants ne semble pas avoir vécu plus d’émotions négatives que d'habitude (60%). Pour ceux qui en ont davantage ressenti, ces dernières étaient de l’ordre de l’ennui, de l'irritabilité et de la colère (34,3%). En ce qui concerne les rythmes de vie, le sommeil (49,3%) et les habitudes alimentaires (59,6%) restent stables pour la majorité, mais 30% évoquent une perturbation du sommeil. En revanche, une majorité des enfants a progressé sur le plan de l’autonomie (notamment scolaire; 49,6%). Les aspects négatifs du confinement les plus souvent rapportés par les parents et les enfants, sont les émotions négatives (anxiété, peur) et le sentiment de privation (manque de liberté, éloignement de la famille/amis).
Bien que le confinement ait suscité des émotions négatives chez certains enfants, il a également permis de développer de nouvelles ressources comme avoir plus de temps pour soi et pour les enfants. Pour la plupart, un changement de rythme a été découvert pendant le confinement et a été vécu comme bénéfique. Certains facteurs rapportés tels que la créativité ou le renforcement des liens pourraient être des facteurs protecteurs d'un stress post traumatique et constitueraient de bonnes pistes dans les interventions à proposer aux enfants et à leur famille.
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