CHEVANCE A.1, TOMLINSON A.2,3, RAVAUD P.1, TOUBOUL S.4, HENSHALL C.2, TRAN V.1, CIPRIANI A.2
1 Université de Paris, CRESS-Inserm-INRA, Paris, FRANCE
2 University of oxford, Oxford, ROYAUME-UNI
3 warneford hospital, Oxford, ROYAUME-UNI
4 patient, Paris, FRANCE
5 Department of Epidemiology, Columbia University Mailman School of Public Health, New York, ETATS-UNIS
Les méta-analyses des essais contrôlés randomisés (ECR) ont montré une supériorité de tous les antidépresseurs de première et de deuxième génération contre placebo, mais des effets relatifs plutôt similaires dans la dépression. La comparaison de leur profil de tolérance, est difficile du fait que le recueil des données de sécurité dans les ECR n’est pas standardisé. Pour mieux comparer les profils de tolérance, cette étude vise à définir quels critères de jugement de sécurité doivent être mesuré dans les ECR évaluant les antidépresseurs dans la dépression.
Cette étude a comporté trois étapes :
Entre mai et octobre 2019, 1631 patients de 44 pays différents ont été inclus dont 289 (37,1 %) déclarant des symptômes dépressifs sévères (PHQ-9 ≥ 20) au moment de l'étude, ainsi que 282 professionnels de santé (HCP) dont 225 (79,8 %) psychiatres. Parmi les trente EI non graves (insomnie, anxiété, fatigue, prise de poids, agitation, dysfonction sexuelle, vertige, céphalées, sédation, nausée, palpitations, sueurs, troubles de la vue, vomissement, douleurs, tremblements, douleurs abdominales, reflux, rêves anormaux, diarrhées, hypotension, constipation, bouche sèche, troubles respiratoires, hypertension, dysfonction érectile, rhinite), les patients ont déclaré que l'insomnie était le plus intolérable. (Les chances d'être signalés comme étant plus intolérable que «la rhinite» : 23,3, intervalle de confiance à 95 % de 19,6 à 27,7), suivies par l'anxiété (19,7, 95 % IC 16,6 à 23,4) et la fatigue (17,5, 95 % IC 14,7 à 20,7). Les HCP ont classé le dysfonctionnement sexuel comme l'événement indésirable le plus nocif (129,7, 63,6 à 264,5), suivi par la prise de poids (86,0, 42,2 à 175,2) et les troubles de l'érection (84,9, 41,7 à 173,0). L'analyse de contenu a permis d'identifier l’émoussement émotionnel, les troubles de la concentration, l’irritabilité et le syndrome de sevrage. Le consensus d’experts a identifié les décès par suicide, les décès (toute autre cause) et la suicidalité (hors suicide) comme étant des EI graves devant être systématiquement mesurés dans les ECR de la dépression.
Cette étude constitue une des étapes du développement d’un Core Outcome Set (ensemble de critères de jugement minimal) pour les ECR de la dépression.
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