GUERINI C.1, UCAR S.1
1 Université Paris 8, Saint-Denis, FRANCE
Les études sur la capacité à la théorie de l’esprit soulignent que, dès l’âge de 6-8 mois, les nourrissons préfèrent un personnage pro-social à un personnage anti-social, selon l’intention (Hamlin, 2013). A 21 mois, les bébés détectent les mérites et les distributions équitables, ce qui va dans le sens d’une distinction entre le bien et le mal assez précoce, (Sloane, Baillargeon & Premack, 2012). Toutefois, peu d’études sur la notion de méchanceté existent dès les débuts du langage. Inspirée de l’étude de G. Wallon (1949) entre 3 et 15 ans, notre recherche a pour objectif de mettre en évidence les productions enfantines sur la méchanceté, selon des tâches de langage ou de dessin.
Pour savoir s’il y a une évolution de ces productions avec l’âge et selon le sexe, nous avons recruté 91 enfants âgés de 5 à 10 ans, dont 44 filles et 47 garçons, répartis selon trois groupes : 5-6 ans, 7-8 ans et 9-10 ans. Trois tâches leur ont été proposées individuellement :
Parmi les différentes variables dépendantes, nous avons analysé les violences (physiques ou psychologiques) qui ressortaient selon le support, en fonction des variables indépendantes : l’âge et le sexe. Des analyses statistiques ont été menées par calculs de Khi2, avec le logiciel Jamovi.
La différence selon l’âge apparaît de façon significative dans l’expression des deux types de méchanceté, dans les histoires ; chez les plus jeunes enfants, la méchanceté est physique, ou mentale, alors que les plus âgés articulent ces aspects de la méchanceté. Les enfants mentionnent les deux types de violence quand il s’agit de donner trois mots, mais expriment surtout les violences physiques à travers les dessins et les histoires. Les enfants ont choisi d’exprimer des personnages (méchant, victime et sauveur) dans leurs dessins et leurs histoires. Nous avons analysé le sexe et l’émotion de ces personnages. Les filles représentent surtout des filles, et les garçons représentent surtout des garçons, (pour le méchant et la victime). Pour les émotions, les enfants ont presque tous les mêmes attributions : la colère et la joie au méchant, la tristesse à la victime, et la colère au sauveur. Le nombre de couleurs utilisées pour la réalisation du dessin et pour dessiner le ou les personnage(s) a été analysé. Dans l’ensemble, les enfants utilisent peu de couleurs pour le méchant, mais les filles préfèrent colorer leur dessin et leur personnage, davantage que les garçons.
Ces résultats font apparaître des directions d’analyse :
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