L'insomnie, bien plus qu'une simple plainte, affecte environ 30 % de la population générale, évoluant parfois vers le trouble d'insomnie chronique chez 10 % d'entre nous (1,2).
Dans le domaine des troubles psychiatriques, notamment lors d'épisodes dépressifs caractérisés, jusqu'à 85 % des patients expriment une plainte liée à l'insomnie (3).
L'insomnie chronique se dévoile à travers des symptômes nocturnes telles que la difficulté à s'endormir, la difficulté à maintenir son sommeil, un réveil trop précoce, la résistance à aller se coucher au moment souhaité (notamment chez les enfants), ou encore la difficulté à s'endormir sans l'intervention d'un proche. Les symptômes diurnes associés à l'insomnie chronique sont nombreux et responsables des complications et sévérité du trouble. Les conséquences vont de la fatigue à la somnolence diurne, en passant par des problèmes d'attention, de concentration, de mémoire, ainsi que des perturbations sociales, professionnelles, ou scolaires. Des changements dans l'humeur, tels que l'irritabilité et l'instabilité émotionnelle, viennent compléter les manifestations de cette pathologie des 24 heures (4).
L’insomnie chronique nécessite la persistance de ces plaintes au moins trois fois par semaine et pendant une période d'au moins trois mois. Le tableau clinique doit s’associer à un retentissement fonctionnel important et ne pas être complètement expliqué par un autre trouble (4).
Pr Pierre-Alexis Geoffroy et Dr Julia Maruani
Hôpital Bichat, Paris
Dossier spécial sur l'insomnie chronique
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