Psychiatrie clinique, biologique et thérapeutique

PTSD chez les médecins en période COVID au Maroc

Mis à jour le mercredi 12 avril 2023

dans

Auteurs

Rim EL AMRANI, Youssef OUAZZANI, Amine BOUT, Yassine OTHEMANE, Chadya AARAB

  1. CHU HASSAN 2 FES MAROC, fes, MAROC

Résumé

Introduction

Les médecins constituent la ligne de front pour faire face à la pandémie du covid-19, ce qui peut avoir un impact important sur leur santé mentale. Objectifs: évaluer la prévalence et les facteurs associés de l’état de stress post traumatique chez les médecins du secteur public et libéral au Maroc pendant cette pandémie. 

Méthode

C’est une enquête transversale à visée descriptive et analytique réalisée auprès de 2 090 médecins internes, résidents, généralistes, et spécialistes exerçant dans le secteur public et libéral de toutes les régions du Maroc. Les données étaient recueillies à l’aide d’un auto-questionnaire en ligne, anonyme, diffusé aléatoirement à travers les comptes professionnels des médecins. Le questionnaire comportait les données personnelles, sociodémographiques, et des données en rapport avec cette épidémie au Maroc. On a eu recours à l’échelle PCL-5 (PTSD Check List for DSM5) pour mesurer le PTSD, et l’échelle GAD-7 (Generalized Anxiety Disorder-7) pour évaluer l’anxiété. La valeur p ≤ 0,05 a été considérée comme significative dans l’analyse univariée. On a utilisé le modèle de régression logistique dans l’analyse multivariée. Les données statistiques étaient traitées par le logiciel SPSS 17.0. 

Résultats

L’âge moyen était de 31,64, le sexe féminin représentait 60,9%. 43% des participants étaient impliqués dans la prise en charge des patients COVID positifs. La prévalence du PTSD était de 18,30%. Dans l’analyse multivariée, la régression logistique a montré que la présence d’une maladie physique chronique, les antécédents psychiatriques familiaux, l’exercice dans un hôpital non universitaire, la perception modérée et élevée du stress étaient des facteurs de risque de PTSD chez les médecins. Les participants habitant avec un membre de la famille ayant une maladie chronique avaient significativement un risque élevé de PTSD. Un sentiment de sécurité vis-à-vis du risque de contamination et une perception diminuée du danger étaient des facteurs protecteurs de PTSD. 

Conclusion

Notre étude a objectivé des taux inquiétants de PTSD nécessitant des stratégies de santé ciblées et efficaces. L’étude a objectivé des facteurs associés pouvant cibler les interventions notamment auprès du sexe féminin, des jeunes médecins, et des médecins avec des antécédents psychiatriques et somatiques.

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