Psychiatrie clinique, biologique et thérapeutique

Prévention de la consommation d'alcool en situation péritraumatique

Mis à jour le mardi 26 mars 2024

Auteurs

Pauline KFOURY (1,5), Claire-Lise CHARREL (2,4), Stéphane DUHEM (2,5), Camille VINCENT (2,3), Sixtine BRENEK (2,5), Camille BENCE (1)

  1. EPSM Agglomération Lilloise, Saint-André-lez-Lille, FRANCE
  2. F2RSM Psy - Fédération régionale de recherche en psychiatrie et santé mentale - Hauts de France, Saint-André-lez-Lille, FRANCE
  3. EPSM Lille Métropole, Armentières, FRANCE
  4. Centre de psychothérapie Les Marroniers, Bully-les-Mines, FRANCE
  5. CHU de Lille, Lille, FRANCE

Résumé

En France, la probabilité d'être exposé à un événement psychotraumatique au cours de la vie est de 72,7%, et 3,9% de la population souffre de trouble de stress post-traumatique (TSPT). Parmi les patients avec un TSPT constitué, 14,4% déclarent un trouble de l’usage de l’alcool (TUA) associé. Devant des solutions thérapeutiques limitées à ce jour, pour la prise en soins de la pathologie duelle TSPT-TUA, nous nous sommes intéressés au dépistage des consommations d’alcool en situation péritraumatique, avant la constitution du trouble, ainsi qu’aux ressentis et besoins du corps médical à ce sujet. Un questionnaire anonyme de 15 questions a été adressé aux médecins psychiatres, légistes et urgentistes du Nord-Pas-de-Calais, concernant leurs pratiques face à un patient en situation péritraumatique ainsi que leur ressentis et besoins pour la prise en charge du sujet en période péritraumatique. Notre travail montre que 55,1% des médecins interrogent de façon systématique le patient en situation péritraumatique sur ses consommations d’alcool. Un tiers des médecins ne se sentent pas assez sensibilisés pour évaluer un sujet en période péritraumatique et 61% considèrent qu’à ce jour, le corps médical n’est pas suffisamment informé quant à la pathologie TSPT-TUA. Plus de 80% des médecins sont en demande d’informations sur la prise en charge du patient en période péritraumatique et le lien entre TSPT et TUA, cette demande étant significativement plus élevée chez les médecins moins expérimentés concernant la pathologie duelle. Malgré l’enjeu de santé publique que représentent le TSPT et le TUA, séparément et associés, le dépistage des consommations éthyliques en période péritraumatique est insuffisant. La publication de recommandations officielles par les autorités de santé ainsi qu’une meilleure formation du corps médical à la pathologie duelle et à sa prise en charge pourraient permettre une amélioration des pratiques professionnelles et une meilleure prise en charge des patients subissant un psychotraumatisme. Devant l’importance du travail pluridisciplinaire pour la prévention de cette pathologie duelle, nous proposons un algorithme d’orientation, destiné aux médecins de première ligne et s’appuyant sur les équipes d’addictologie et de psychiatrie.

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