Alberto PICCHI (1), Noémie KUENZI (1), Guénaël MOY (1), Giulia MERONI (1), Giulia CURLETTO (1), Javier BARTOLOMEI (1)
La violence domestique (VD) est un phénomène fréquent avec un lourd impact sur la santé des victimes. Elle regroupe la violence entre partenaires intimes (VPI) et la violence familiale (VF). Alors que la prévalence de la première a été largement étudiée chez les patient-es psychiatriques, les données concernant la prévalence de la VF dans cette population sont lacunaires. L’objectif de cette étude est de déterminer la prévalence actuelle ( 10, ce qui était le cas de 25 participant-es (23.3 %). La F-HITS était positive chez 14 participant-es (13 %), la P-HITS chez 13 participant-es (12 %). Les formes plus fréquentes de violence étaient verbales/psychologiques. Les victimes de VD n’ayant pas de suivi spécifique et étant questionnés pour la première fois à ce sujet au moment de l’étude étaient 9 (36 %), dont 6 subissaient de la VF. Au sein de la population âgée entre 18 et 25 ans, la VF était nettement plus fréquente que la VPI (24 % des F-HITS positifs, vs 8 % des P-HITS).
Les données préliminaires confirment une haute prévalence de VD chez les personnes ayant un suivi psychiatrique et ayant accepté de participer à cette étude. Les deux formes (VPI et VF) semblent présenter une fréquence comparable dans cette population, mais parmi les patient-es jeunes adultes, la VF semble plus fréquente que la VPI. La VF représente un phénomène qui devrait être mieux étudié afin d’en améliorer la détection et élaborer des stratégies ciblées de prise en charge.