Les recommandations reconnaissent la place essentielle des interventions éducatives et thérapeutiques non médicamenteuses sur les troubles du sommeil de l’enfant avec TSA.
La prise en charge des troubles du sommeil de l’enfant avec TSA est difficile, mais elle revêt une importance cruciale, à la fois pour l’enfant et pour sa famille.
Les recommandations reconnaissent la place essentielle des interventions éducatives et thérapeutiques non médicamenteuses sur les troubles du sommeil de l’enfant avec TSA, car les facteurs environnementaux peuvent influencer les troubles du sommeil chez les enfants avec TSA, l’inadaptation de l’environnement pouvant aggraver les troubles comportementaux, empêcher l’enfant de se calmer, ou en générer de l’anxiété (Blackmer et al. 20161).
Néanmoins, elles s’avèrent le plus souvent insuffisantes : dans 3 cas sur 4, la réponse aux approches comportementales n’est pas suffisante et justifie une prise en charge pharmacologique en complément (Blackmer et al 20161).
Une première étape est donc de fournir aux parents les informations et outils nécessaires à la mise en place d’un environnement favorable au sommeil.
Parmi les choses importantes à transmettre nous retiendrons :
Ressources en ligne à destination des parents
En cas d’échec ou de réponse insuffisante aux mesures non médicamenteuses, le traitement pharmacologique est indiqué. Le choix du traitement se fait en fonction du bilan de sommeil, notamment après avoir éliminé d’autres troubles du sommeil associés (comme le syndrome d’apnées du sommeil, syndrome des jambes sans repos), avec la correction d’une éventuelle carence en fer. Lorsqu’un traitement pharmacologique est indiqué, le traitement ayant le meilleur rapport bénéfice / risque doit être choisi. Une monothérapie est recommandée en première ligne.
Pour les raisons détaillées plus haut, la mélatonine tient une place centrale dans le traitement des troubles du sommeil des enfants avec TSA, avec, au premier plan, la forme pédiatrique de mélatonine à libération prolongée (SlenytoR), facile à avaler dès l’âge de 2 ans, qui a été particulièrement évaluée. L’étude de son efficacité (Gringras et al 20172), dans une cohorte de 125 enfants avec autisme, a montré une forte amélioration du sommeil avec une augmentation de la durée du sommeil, un raccourcissement de la latence d’endormissement et une amélioration du maintien du sommeil. Des analyses supplémentaires ont permis de montrer une diminution des troubles du comportement externalisés et une amélioration de la qualité de vie des familles (Schroder et al, 20193). Par ailleurs, l’étude de l’efficacité et de la tolérance de ce traitement à long terme (deux ans) a montré une efficacité et une tolérance satisfaisantes (Malow 20214)
La réponse au traitement doit être évaluée sur trois types de critères :
Pauline Chaste
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